Le monde des instants

L’alliance de la plume et l’esprit du poète,

Se lient sans relâche aux brises qui nous entourent.

Leurs bruissements résonnent comme des trompettes,

A nos regards adeptes des coups de foudre.

Un bouquet des sens, profond et déroutant.

Des instants qui se suspendent dans nos souffles,

Offrant avec ces délices, foule de mots errants.

Une fusion unique où nos cœurs s’essoufflent.

Combien de fois j’ai vécu cette saine ivresse,

Humant des rimes et des vers enchevêtrés,

Dans l’atelier secret de mon cerveau en liesse,

Révoltes insatiable d’un savoir-faire lettré.

Voilà les terres propices aux flux poétiques,

Un regard ouvert sur les printemps du monde,

Par-delà bien et mal, lutter contre l’éthique,

Chanter bien haut le subversif et la fronde.

Feu ces poètes qui savaient se protéger.

Artistes et savants de l’étincelle créatrice,

La distance avec le vrai s’ouvrant au légers,

L’abandon de soi pour une rime salvatrice.

Je veux clamer le rassemblement des poètes,

Sonner le glas de nos solitudes communes.

Il suffit de succomber au clicher désuète,

De l’amoureux transit des blanches lunes.

Former une équipe d’agités de la prose.

Prenons donc le cachet de la libération,

Cracher le sang sur toutes les vies en rose,

En finir avec la fausse naïveté de nos passions.

Voir les poètes comme ces guerriers de l’instant,

Jamais déroutés par l’imprévu, la versatilité du oui,

La brutalité du  non, les indécis du moment.

La mort quand le cœur des muses n’ont plus d’ouïe.