Le monde des instants

Le monde des instants

Un autre cri

Cri +

 

Cette écriture, pour un sommet de solitude,

J’ai tant cru qu’elle touchait réellement,

Les cœurs croisés, flattés jusqu’à la lassitude,

Que j’ai tout perdu dans mon isolement.

 

Les pleurs, je pensais les avoir derrière moi,

Tellement sur d’avoir échappé à l’abime.

Quelle prétention de fuir le tréfond de soi,

Oublier les écorchures qui nous abiment.

 

Folie ou illusion, un couteau m’a transpercé,

Mon être profond a explosé de sa cage.

Comment ai-je pu croire pouvoir l’enfermer,

Sans subir un jour la survivance de sa rage.

 

Je ne veux plus me trahir dans le silence,

Ni l’acceptation, la redondance d’être un con.

C’est comme on a dit avec mes absences,

Ses ombres de moi, qui foncent avec le front.


28/05/2017
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A vous (e)

Oh soulèves moi, toi vie de tous.

Je suis ton peuple qui rêve.

Des champs infinis, au blés roux,

Détentrice du sang de Eve.

 

Celle qui se souleva à ta place,

Pauvre indigne du choix divin.

Elle qui étincela la vrai grâce,

 D’aimer corps et culture du vin.

 

Curieuse détentrice du tout univers,

Dans tes mains franches de volonté,

Absolutrice des angoisses de revers,

Vicieuses de nos faiblesses, effrontée.

 

Notre abandon fut et reste notre adhésion.

Personne ne sait le lâché prise mieux,

Que l’homme livrant avec ou sans passion,

Son cœur, corps et âmes au merveilleux.

 

Toi, femme !


12/04/2016
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Un envol

Un jeune oiseau observe la ligne de fond.

Il s’apprête à placer l’élan du premier vol.

Avant de partir, de profiter de ce don,

Il admire la beauté du monde qui l’enjôle.

 

Un sourire d’enfant venant de grandir,

Ce jour où tout bascule vers l’adulte.

L’innocence s’efface, il persiste à rire.

Il veut braver sans retenue le tumulte.

 

Plonger dans un premier saut, s’ouvrir grand,

Plus grand que son envergure, user de l’âme.

Tel un crieur volant qui inspire chaque vent,

Se délecter de la distance avec le macadam.

 

La jouissance des vents est sans égale.

Sentir la capture d’une éternité frauduleuse

Volée au temps, une seconde qui s’étale.

Voler de ses pensées aux joies outrageuses.


27/03/2016
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Trop dans ma tête

Une foule de liens se tissent dans mes pensées,

Autant de fils à tirer, sans être capable

D’en déterminer l’action qui va s’en hisser.

Un mixe de nœuds à peine définissable.

 

La détermination de ma main transcriptrice,

Ne desserre pas son étreinte sur la plume.

Le trait plus fort que jamais, suinte le délice,

D’un plaisir à hurler par-delà cette brume.

 

Voile d’un brouillard épais à l’odeur confuse

Qui pourrait faire frémir l’horizon, ma volonté,

Ma force et mon amour, chantés pour des muses

Personnifiées ou non, dans mon désordre éclaté.

 

Comme à l’habitude, les mots se chahutent,

Les idées brillent toutes d’un profond éclat.

Mon cœur lié à chacune d’entre elles, hésite,

Se confond et s’emmêle dans d’internes débats.

 

Devant ces bifurcations qui se répètent,

Viennent les choix et les orientations

Des discours et des mots près pour la conquête,

Des futures pages à griffonner d’illustrations.

 

Dessins, figures, tableaux faits de lettres

De paysages sonores à la lecture individuelle.

D’un cri d’un combat, aux émotions muettes,

Des vibrations pour une poésie passionnelle.


10/03/2016
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Un temps et moi

Point de départ, révélation face au temps.

Nos combats contre lui sont sans issues.

J’ai ouvert mes yeux, loin, sur ce titan,

Damoclès au-dessus des rêves crus perdus.

 

J’ai regardé à travers lui un nouvel espace,

Un immense territoire s’ouvrait à mes pas.

Un champ des possibles, juste en face,

Prêt à être foulé, après l’oubli du trépas.

 

Certes nous sommes tous vaincus d’avance,

L’espoir ne pourrait être qu’une illusion.

Mais il existe la chaleur de la déviance,

L’embrasement des sauts de pure passion.

 

Au fond, c’est cette ignorance qui retient,

Nous pousse à hésiter, s’excuser d’un refus.

L’espace nous est acquis, il suffit d’un rien,

Franchir le flou et le noir, retrouver la vue.

 

J’ai déclenché le décompte de mon avancée,

En tendant la main pour récupérer mes envies.

Pour une fois les joues sèches pour m’élancer,

Pas l’ombre d’une peur, là, au parvis de ma vie.


04/03/2016
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