Un droit détourné
Les batailles électorales s’alignent déjà en secret.
Le grand jour de l’ultime décision populaire,
Pointe fièrement ses fers de combats acérés,
L’arme ultime d’une république pétrie d’ulcères.
Le frisson me parcourt à chacune des échéances.
Leur illusion n’a pas pris sur mes yeux révoltés.
J’aurais maintes fois pu succomber à la déchéance,
Abandonner ma lucidité, le cœur pleurant la liberté.
Notre droit aux choix n’est plus qu’une allégeance,
A leur souveraineté commune, pointant le contribuable.
Je ne peux, en toute conscience citoyenne, allier leur créance,
A la responsabilité du choix du peuple, prétendu coupable.
Electeurs qui vont ensuite dénoncer un voisin de gauche,
Rager la non collaboration d’une décevante opposition,
vociférer du populisme, objecter l’abstentionnisme des lâches.
Le vote, légitime illusion d’une politique de division, d’occupation.
Ce ne sont pas des bulletins que nous devrions glisser,
Mais bien de l’espace vide dans ses urnes de divination,
Et remplir les rues d’anciens chants des héros effacés,
Anonyme des peuples en colère, en droit à l’insubordination.
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